A PROPOS
Objectifs
La création de l’IPP exprime une volonté de traduire institutionnellement l’ambition épistémologique plus large de ne pas tenir séparées les études sur la guerre et la stratégie de celles sur la paix. Cela implique de reconnaître qu’une conception strictement négative de la paix – en tant qu’absence de guerre – ne suffit plus à capter les enjeux de la conflictualité de nos jours sans toutefois perdre de vue que la paix ne saurait s’appréhender et se construit autrement que dans son rapport au conflit et, in fine, la guerre.
L’IPP se propose donc de questionner les jugements de valeurs inhérents aux appels à la paix. Inspirée des approches de la paix en tant que « transformation des conflits », plutôt qu’à leur résolution, l’IPP part du présupposé que le conflit n’est pas quelque chose de mauvais en soi mais qu’il y a des formes plus ou moins « productives » du conflit. De ce point de vue, l’IPP se propose d’explorer des voies pour rendre le conflit productif.
Cela dépasse les seuls enjeux disciplinaires et de connaissance tels qu’ils se posent dans le champ universitaire au sens où l’IPP ambitionne de se construire comme espace de rencontre entre universitaires, praticiens et acteurs de la société civile sur le thème de la paix et ceux, adjacents, de la guerre, de la sécurité, des violences et du rapport au politique.
Ambitions
En se construisant comme espace de rencontre, l’IPP nourrit quatre ambitions principales :
D’une part, et d’un point de vue universitaire, il entend promouvoir un champ des études de paix dont les travaux se donneraient la paix comme problème pour la pensée et comme objet de connaissance à l’intérieur d’une démarche consistant à déterminer et à approcher la paix du point de vue plus large des transformations de la conflictualité et des violences.
D’autre part, il s’agit d’instruire un savoir pluridisciplinaire sur la paix, la conflictualité et les violences qui soit susceptible de nourrir et d’arriver à l’appui des actions et interventions positives des acteurs institutionnels et de la société civile qui revendiquent de travailler à « l’instauration de la paix » dans des contextes socio-politiques perçus et présentés comme conflictuels.
L’IPP se veut donc aussi porteur d’un projet positif de transformation des manières possibles de travailler (à construire) la paix à partir de la compréhension plus fine des dynamiques qui nourrissent le conflit.
Ses membres entreprennent ce travail en cherchant à articuler entre elles des pratiques spécifiques existantes : la pratique universitaire des savoirs, la pratique des acteurs institutionnels, la pratique militante des acteurs de la société civile.
Notre fonctionnement
Equipe
L’Institut Pour la Paix (IPP) est une association de la loi 1901 ayant pour objet l’introduction et la promotion des Peace studies dans l’espace francophone, européen et international. Au quotidien, l´équipe et des responsables de pôles (Études, Groupes de Travail, Partenariats et Évènements) coordonnent ses activités. Il est assisté dans ses travaux par un Comité de Pilotage (COPIL), composé d´une équipe pluridisciplinaire.
Thomas HIPPLER, philosophe et historien, est professeur d’histoire contemporaine à l’université de Caen Normandie. Il coordonne l’ensemble des activités de l’IPP et en définit la stratégie globale.

Thomas HIPPLER
Directeur
Thomas HIPPLER, philosophe et historien, est professeur d’histoire contemporaine à l’université de Caen Normandie. Il coordonne l’ensemble des activités de l’IPP et en définit la stratégie globale.
Enseignant-chercheur à l’Université d’Oxford de 2004 à 2007, il a été post-doctorant à l’École normale supérieure de Lyon (2003-2004).
Ses domaines de recherche : – Histoire et théorie des relations internationales – Guerre et paix – Cultures du savoir – Post structuralisme – Spinoza et les Lumières Radicales Il est notamment l’auteur de « Soldats et citoyens. Naissance du service militaire en France et en Prusse » (PUF, 2006), « Bombing the People: Giulio Douhet and the Foundations of Air-Power Strategy, 1884-1939 » (Cambridge University Press, 2013), « Le gouvernement du ciel : histoire globale des bombardements aériens » (Paris, Les prairies ordinaires, Essais, 2014).
Laura LEMA SILVA
Responsable d’Etudes
Laura coordonne les travaux scientifiques de l‘IPP, notamment avec les Groupes de Travail et les institutions partenaires.
Diplômée de l’École Normale Supérieure de Lyon et de Sciences Po Lyon en Histoire de la Pensée politique et en Action et Gestion Publiques, docteure en études hispano-américaines de l’Université Lumière Lyon 2. Sa thèse, soutenue le 3 décembre 2021, s’intitule “Paroles politiques et paroles poétiques. Des mouvements sociaux autochtones en Colombie à la littérature contemporaine des Wayuu”.
En plus de ses responsabilités à l’IPP, elle est membre associée du laboratoire LCE (Lettres et Civilisations Étrangères) de l’Université Lyon 2, ainsi que du centre de pensée “Pluralizar la Paz” de l’Université Nationale de Colombie où elle est co-commissaire de l’exposition “Sanaduría, les plantes de la médiation. Sens pluriels de la paix en dialogue avec des communautés autochtones”.
Elle est également co-éditrice du livre Las ilusiones de la igualdad. Mestizaje emancipación y multiculturalismo avec Max S. Hering Torres et Georges Lomné, publié par l’Université Nationale de Colombie, l’Université Gustave Eiffel l’Institut des Amériques en 2020.

Aurélie DELATER
Cheffe de projet
Aurélie gère la partie administrative et financière de l‘IPP, en veillant à la bonne marche de ses activités.
Aurélie est diplômée de Sciences Po Toulouse, dans le domaine des Relations Internationales. Elle est titulaire d‘un Master de Gestion de Projet, de l‘université Paris 12.
Elle a travaillé à l‘Institut des Relations Internationales de la PUC de Rio de Janeiro pendant 5 ans, avant de se spécialiser dans la gestion de projets européens, financés par les programmes H2020, Erasmus+, Europe Créative, et plus récemment, Horizon Europe.
Comité de pilotage
Le COPIL arrête le budget prévisionnel, le compte de résultat, le bilan, le rapport moral et le rapport financier. Il décide de l‘orientation générale de l‘Institut et contribue à l‘élaboration de sa stratégie. Il est composé d‘une équipe multidisciplinaire :

Philippe BONDITTI
Maître de conférences en Sciences Politiques à ESPOL-ICL
Docteur de l‘Institut d‘études politiques de Paris (2008), Philippe BONDITTI est Maître de conférences en sciences politiques à ESPOL et chercheur associé au LabTop-CreSPpa de l‘Université Paris 8 (LabTop, CNRS-Paris 8) et l‘Instituto de Relações Internacionais (IRI/PUC-Rio, Brésil), à la PUC-Rio (Brésil) et à l‘ULB (Belgique).
Ses travaux portent sur les transformations contemporaines de la modernité (politique) qu‘il se propose d‘étudier dans une perspective inspirée des travaux de Michel Foucault et à la lumière d‘une analyse des formes historiques de problématisation de la violence d‘une part, du rapport du politique à la terre et aux sols d‘autre part.

Camille BOUTRON
Docteure en Sociologie
Camille est sociologue, docteure de l’Université Paris III Sorbonne et spécialiste des questions de genre en situation de conflit armé et de sortie de conflit.
Elle a vécu plusieurs années en Amérique latine, et ses premiers travaux portaient ainsi sur les femmes combattantes dans les guérillas révolutionnaires au Pérou. Elle a publié à ce titre plusieurs articles mais aussi un ouvrage « Femmes en armes: itinéraires de combattantes au Pérou » paru en 2019. Elle a par la suite intégré l’Université des Andes a Bogotá, où elle a pu mener entre 2015 et 2017 une recherche sur les mobilisations féministes et la construction de la paix en Colombie. En 2008, elle est finalement rentrée en France pour intégrer l’Institut de recherche stratégique de l’École Militaire, au sein duquel elle a dirigé pendant cinq ans un programme de recherche portant sur les enjeux de la mise en œuvre de l’agenda Femmes, paix et sécurité au sein des armées françaises, et plus généralement sur les politiques internationales du genre pour le maintien de la paix. Ses thématiques de recherche interrogent la façon dont le genre peut être mobilisé afin de mieux saisir les dynamiques à l’œuvre en contexte de sortie de conflit et de construction de la paix, en s’intéressant plus particulièrement aux articulations entre les différentes catégories d’acteurs (armées, société civile, institutions internationales). Actuellement, Camille poursuit un projet au long cours s’intéressant aux trajectoires de réinsertion d’anciens combattant.e.s des FARC dans la société civile.

Sarah CASSELLA
Professeure de Droit public, Le Mans Université

Grégory DAHO
Maître de conférence en Science Politique, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Grégory Daho est co-responsable de l’axe international du Centre Européen de Sociologie et de Science Politique (CESSP, UMR 8209), du Master de Science Politique Conflits et Crises internationales de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et du programme de recherche interdisciplinaire Sorbonne War Studies.
Au croisement de l’analyse de la politique étrangère, de la sociologie politique et des politiques publiques, ses travaux portent sur la sécurité internationale, les interventions militaires et les processus décisionnels. Il a récemment publié avec Luc Klein (dir.), Les armes cèdent-elles toujours à la toge ? Regards interdisciplinaires sur les relations civilo-militaires en démocratie, Mare & Martin, février 2023 et avec Florent Pouponneau et Johanna Siméant-Germanos (dir.), Entrer en guerre au Mali. Luttes politiques et bureaucratiques autour de l’intervention française, Rue d’Ulm, avril 2022.

Cécile DUBERNET
Enseignante-chercheuse, facutlé des sciences sociales, économiques et de droit, Institut catholique de Paris
Enseignante-Chercheuse Institut Catholique de Paris où je dirige le Diplôme universitaire Intervention civile de Paix, Research Fellow à l’Institut Convergence Migration, membre de la Commission Justice et Paix France et Vice-présidente du réseau Justice et paix Europe.
Dernières publications : avec Sophie Enos-Attali Relations Internationales, éditions Larcier, 2022 et « La Paix » dans Humains, un dictionnaire d’anthropologie prospective, Wallenhorst et Wulf (ed.), Editions Vrin 2022.

Thomas HIPPLER
Professeur des universités en Histoire contemporaine, Université de Caen Normandie, HisTeMé UR7455
Histoire des Relations Internationales, Histoire conceptuelle, Conscription, Guerre aérienne, Études stratégiques, Poststructuralisme, Spinoza, Histoire des savoirs et de l´enseignement.

Chloé MAUREL
Historienne, chercheuse associée Sorbonne Sirice
Normalienne, agrégée et docteure en histoire, Chloé Maurel est spécialiste de l’histoire de l’UNESCO, de l’ONU, de l’histoire globale et des relations internationales et culturelles.

Raphaël PORTEILLA
Maître de conférences en Science Politique, HDR, Université de Bourgogne
Membre du CREDESPO, Raphaël PORTEILLA travaille sur les Institutions politiques françaises et étrangères, notamment en Afrique (Afrique australe) et au Moyen-Orient. Il travaille également en Relations Internationales sur le thème « Conflit israëlo-palestinien » ainsi que sur les peuples autochtones.
Il mène aussi depuis plusieurs années des recherches sur la Paix dans les Relations Internationales ainsi que sur l´éducation à la culture de la Paix.
Quelques éléments bibliographiques :
– Problèmes contemporains d’Afrique subsaharienne, (dossier coord. par) Recherches internationales, n°120, octobre-novembre 2021.
– Un nouveau pacifisme, la culture de la paix et de la non-violence?, Cahiers de l’IDRP, 2019 (revue électronique)
– Paix et Constitutions, (avec Mekhantar Joël), Eska, Paris, 2014.
– L’Afrique du Sud. Le long chemin vers la démocratie, Infolio, Illico, Genève, 2010.
– La nouvelle question indigène, en collaboration avec FRITZ Jean-Claude, FRITZ Gérard et DEROCHE Frédéric, L’Harmattan, 2006.

Yann POINCIGNON
Général (2S) de l´Armée de Terre

Tina ROBIOLLE
Human Rights and Humanitarian Affairs Academic Adv., Sciences Po Paris

Isabelle DELPA
Professeure en Philosophie, Université Lyon III
Partenaires

Cadre du partenariat avec ESPOL
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Ressources et financement
