L’histoire de la paix suscite actuellement un intérêt de plus en plus vif. Loin d’être un domaine de recherche marginal ou nostalgique, elle s’affirme comme un champ intellectuel dynamique et innovant, capable de renouveler profondément notre compréhension du passé et d’éclairer les défis contemporains. Alors que l’Allemagne fait le bilan de quarante années de recherches historiques sur la paix et les conflits (Gerster, Hansen et Schregel 2023), et que le monde anglophone multiplie les initiatives éditoriales, la France semble étrangement en retrait d’un mouvement qu’elle pourrait pourtant enrichir considérablement par ses traditions historiographiques propres.
Si la paix a souvent été envisagée par les historien.nes ou les praticien.nes des relations internationales sous l’angle des congrès diplomatiques et de la négociation internationale, il convient également de s’intéresser au rôle joué par les sociétés dans sa fabrique : militant.es, citoyen.nes ordinaires, opinions publiques, mobilisations transnationales, etc. Ces journées d’étude entendent être à la fois un état des lieux critique et une invitation à poursuivre l’exploration de ce champ prometteur. Elles s’adressent aux historiens et aux historiennes bien sûr, mais également aux chercheuses et chercheurs issus d’autres disciplines des sciences humaines et sociales, soucieux de comprendre comment les sociétés construisent – ou déconstruisent – dans la durée les conditions nécessaires pour limiter les violences, résoudre les conflits, terminer ou empêcher les guerres. L’appel à contributions concerne ainsi l’histoire au sens large et ne se limite pas à la discipline historique au sens strict. Il porte sur toutes les périodes, de l’Antiquité à nos jours, et toutes les aires géographiques. Plusieurs types de contributions sont bienvenus.
Les propositions sont à envoyer d’ici le 1er février 2026 à l’adresse assist.evenements@
Date des journées d’étude : 18 et 19 juin 2026
Lieu : La Contemporaine, Université Paris Nanterre