Guerres et conflits ont changé de nature : aux guerres conventionnelles pour les territoires, menées par les Etats, se sont superposées les guerres économiques, énergétiques, numériques, sanitaires, culturelles, donnant lieu à des guerres dites hybrides, voire totales. Dans ces guerres entre pays, les acteurs ne sont plus seulement les Gouvernements mais peuvent être aussi des groupes révolutionnaires ou terroristes, des entités économiques, industrielles, universitaires et les armes ne sont plus seulement les armes conventionnelles du champ de bataille.
La construction de nouveaux chemins vers la Paix peut donc s’appuyer sur les relations internationales de ces différents acteurs dont les discussions complètent celles des politiques menées par la diplomatie traditionnelle entre Gouvernements. On le voit notamment en Ukraine où, malgré une allure de guerre de tranchées du type 14-18, sont associés pour obtenir la fin de la guerre les secteurs économique, numérique, spatial, scientifique… De même, à Gaza, on voit les limites du dialogue entre les seuls Gouvernements des Etats pour mettre fin à une guerre aux composantes et aux racines si complexes.
Ce colloque entend examiner les différentes forces de rappel possibles vers la paix que procurent ces acteurs non politiques ni militaires. On examinera notamment :
– ce qu’on appelle la “diplomatie scientifique”,
– l’amélioration des outils juridiques aujourd’hui inefficaces,
– les causes profondes à la source de la faillite des politiques pour l’obtention de la paix,
– le rôle que jouent (ou pourraient jouer) les sociétés civiles.
Date :
13 mai 2024
Heure :
17h30-20h00
Lieu :
Maison des Mines et des Ponts, salle Pierre Nicole, 270 rue Saint-Jacques, 75005, Paris